On entend souvent la réflexion que la guerre en Bosnie n'a servi à rien.
Cette phrase, je l'entends partout. Dans de nombreux cas, elle s'explique par le fait que la situation sécuritaire est extrêmement précaire dans certains endroits. C'est un fait objectif. Si on regarde la vie dans les quartiers, dans certains villages, c'est difficile. Je comprends alors que les gens en viennent presque à regretter la guerre. Pendant la guerre il y a toujours l'espoir d'un après meilleur, même si la guerre est extrêmement dure. J'ai vécu des situations de guerre, notamment l'après le coup d'Etat en Haïti, c'est vrai que le quotidien est dur, mais on est porté parce qu'il y a une solidarité. Pour les gens qui étaient à Sarajevo, et je comprends tout à fait ce qu'ils vivent, il y avait une espèce de solidarité. Pour survivre, on se sert les coudes. Des liens forts se créent. Après reviennent les mesquineries...
"Béatrice Pouligny est docteure en sciences politiques et chercheuse au Centre d'études et de recherches internationales à Paris, spécialisée sur les opérations de paix et la construction des après-guerres." J'en avais déjà parler là.
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